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 À part accompagner mon père vétérinaire sur les fermes laitières autour de Saint-Hyacinthe ou entretenir de petits potagers, j’ai grandi sans grand contact avec le monde agricole. Bien que l’agronomie m’ait toujours intéressé, j’ai plutôt opté pour des études en cinéma au cégep et l’urbanisme (1 an) à l’université de Concordia.

Il y a environ 5 ans, j’ai décidé d’aller chercher une formation en agriculture. J’étais alors un fervent défenseur de l’agriculture biologique et j’aurais aimé suivre ce programme au cégep de Victoriaville, mais j’habitais à Montréal et l’Institut de Technologie Agroalimentaire (ITA) de Saint-Hyacinthe m’est finalement apparu comme un choix plus raisonnable. Plus raisonnable, mais moins enivrant et c’est donc un peu à contrecœur que je me suis inscrit à cette école d’agriculture « industrielle ». Surprise ! On y dispensait un enseignement de qualité, on encourageait l’esprit critique et les enseignants tenaient des propos nuancés. Après une année intensive de cours à l’ITA, j’ai complété le certificat à distance de l’Université Laval en horticulture et en gestion d’espaces verts tout en suivant plusieurs autres cours d’agronomie hors cursus.

J’ai ensuite travaillé à Montréal en agriculture urbaine et c’est dans ce milieu que j’ai commencé à me rendre compte qu’on véhiculait certains mythes ou de mauvaises informations agronomiques. Par la suite, j’ai suivi un stage intensif en permaculture à Istanbul. Si certains concepts me sont apparus intéressants, deux choses m’ont pourtant agacé : le manque de connaissances agronomiques du formateur, dont l’enseignement reposait souvent sur des demi-vérités ou des faussetés, et les raccourcis grossiers qu’il employait pour diaboliser l’agriculture industrielle. J’ai aussi été frappé par une constatation : je n’ai rien appris que je n’avais déjà vu à l’ITA de Saint-Hyacinthe, épicentre de l’agriculture industrielle!

Puis, l’agriculture a cédé la place à la construction et l’ébénisterie dans ma vie, mais les dossiers chauds qui font la une depuis quelques mois dans le domaine agricole (glyphosate, néonicotinoïdes, etc.) me poussent à m’intéresser de nouveau à ce sujet.  Comme mes lettres, textes d’opinion et articles ont un taux de publication disons modeste, je me suis dit qu’il valait mieux utiliser la formule du blog pour faire circuler certaines idées qui n’ont pas bonne presse ces temps-ci et qui méritent pourtant qu’on s’y attarde, à l’abri du manichéisme des médias traditionnels. 

Colin Hélie-HArvey

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